L’Agence belge de développement (CTB), qui fait l’objet d’une réforme, sera lancée le 1er janvier 2018 sous le nom d’Enabel. Le nouveau nom est la variante belge du verbe anglais ‘to enable’, il reflète les priorités de la Coopération belge au développement : rendre les gens plus résilients, permettre le développement et réunir les partenaires.
- Enabel est une variante « belge » du verbe anglais enable. S’il se prononce comme le terme anglais [i-ˈneibəl], il s’écrit toutefois avec –bel– à la fin pour Belgique, soit une référence claire et indépendante de la langue utilisée.
- Enabel est un nom unique utilisé dans toutes les langues. C’est une bonne chose pour asseoir notre « marque », faciliter la reconnaissance et renforcer la cohérence à tous les niveaux.
- Enabel est un nom, un mot, pas une abréviation. En faisant le lien avec l’anglais, le nouveau nom de l’agence revêt aussi toutes les significations du terme anglais et celles-ci pointent toutes vers le contenu des activités de la nouvelle Agence belge de développement.
- Enabel signifie en effet permettre, faciliter, autonomiser (empower). Et c’est précisément ce que fait l’Agence belge de développement : nous mettons nos partenaires en mesure de faire ce qui est nécessaire pour que le développement durable devienne une réalité dans leur pays. Nous devons contribuer à mettre en place les conditions permettant le développement, nous donnons un petit coup de pouce, nous motivons, nous encourageons, nous promouvons, nous réunissons les partenaires et les organisations afin de mettre les choses en mouvement, de réaliser le changement.
- Enabel implique également certaines limites à nos efforts. Le concept d’enable sous-entend, en effet, une certaine forme de responsabilisation ; il indique que tout un chacun doit, à un moment donné, assumer sa responsabilité.
- Enabel est un nom moderne censé résister à l’usure du temps, puisqu’il ne fait pas référence à des concepts à forte connotation historique et quasiment désuets, tels que « coopération au développement » (development cooperation) et « aide » (aid), ou encore à des termes par trop limitatifs tels que « coopération technique », qui ne font que susciter une impression de « déjà vu ».
- Résolument tourné vers l’avenir, Enabel tranche avec le passé. Ce nom entend induire un sentiment positif, inspirer confiance et foi dans l’avancement et le progrès, et ce, aussi dans des circonstances difficiles et imprévisibles, dans les États fragiles et dans les pays les moins avancés.
CONTEXTE
Les dix-sept Objectifs de développement durable
(ODD) repris dans l’Agenda 2030, adopté en septembre 2015 par les Nations Unies à New York, forment le cadre de la coopération internationale pour les quinze prochaines années. Ils sont censés apporter une réponse au double objectif de lutte contre la pauvreté et de développement durable.
Dans ce contexte, la Belgique entend adopter un profil de développement plus clair, de sorte à pouvoir assumer un rôle et des responsabilités spécifiques au sein de la communauté internationale. Aussi, en date du 15 avril 2016, le Conseil des Ministres a, sur proposition du Ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo, endossé les axes prioritaires et les principes de la réforme de l’Agence belge de développement. La nouvelle agence, dont le 1er janvier 2018 marquera le début officiel, sera chargée de la coordination et de la mise en œuvre de la politique belge de développement, ainsi que de toute mission de service public dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, et dans les États fragiles.
L’Agence belge de développement appuie, depuis 1999 déjà, des programmes de développement dans une vingtaine de pays, principalement en Afrique
. Si elle travaille en premier ressort pour le compte du gouvernement belge dans le cadre de la coopération gouvernementale, elle exécute aussi des tâches pour le compte d’autres donneurs d’ordre. Depuis plusieurs années déjà, l’appellation d’origine de l’Agence (CTB – Coopération Technique Belge) ne reflète plus vraiment la réalité. Cela fait longtemps que notre organisation ne se limite plus à de la coopération technique ; par conséquent, la nouvelle appellation est censée coller de nouveau à la réalité actuelle, mais aussi future.
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